Publié le : 27 novembre 20194 mins de lecture

Face au manque de ressources économiques, les États sont obligés de se coopérer et de s’allier. Ces coopérations aboutissent généralement à des accords, que ce soit bilatéral ou transnational. Le tafta ou traité de libre-échange transatlantique, en est un exemple. Il s’agit d’un accord entre les États-Unis et l’Europe qui, jusqu’à présent, ne semble pas de concrétiser. Néanmoins, une nouvelle négociation est prévue pour l’année 2020.

Le tafta : un accord commercial transatlantique

Conscients de la nécessité des échanges commerciaux, les États-Unis et l’Europe ont eu l’initiative d’instaurer une zone de libre-échange entre ces deux communautés. C’est pourquoi, ils ont créé le Tafta.

Le tafta est un accord qui vise à faciliter la circulation des marchandises et des personnes aux États-Unis et en Europe. Il a principalement quatre objectifs : réduire, voire exonérer, les tarifs douaniers sur les marchandises, promouvoir les importations, apporter une réforme sur l’OMC et uniformiser le règlement en matière de commerce. La première négociation a eu lieu en 2013, à l’initiative de la Commission européenne. Depuis, de nombreuses réunions se sont déroulées entre ces deux parties.

Cependant, cet accord a été fortement critiqué par la population de masse. Beaucoup de manifestants s’opposent au caractère anti-démocratique du Tafta. Il a été même bloqué pendant 3 ans. Seulement, la commission a décidé récemment de rouvrir la négociation.

Le tafta : une reprise de négociation en cours

En juillet 2018, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a eu l’initiative de reprendre la négociation. Il a affirmé, lors de sa visite à Washington, qu’en plus de renégocier le tafta, l’Union européenne va également s’efforcer d’accroître les importations provenant des États-Unis. Tous les États semblent adhérer à cette initiative malgré le retrait des États-Unis à l’Accord de Paris. En effet, plusieurs d’entre eux se sont engagés à ne plus faire des accords commerciaux avec des États, qui se sont retirés de l’Accord de Paris.

La raison de ce revirement de situation réside dans la mesure appliquée par Donald Trump. Celui-ci menace d’augmenter les tarifs douaniers des importations européennes. Pour éviter toute forme de guerre commerciale, la Commission européenne tente de trouver un point d’entente avec le Président Américain.

Le tafta : un accord fortement critiqué

Si le gouvernement pense que le tafta pourrait accroître l’économie nationale, la population n’est pas de cet avis. Depuis sa création, de nombreuses contestations se sont déroulés en Europe. Ces manifestants prétendent que le Tafta est une atteinte à la démocratie.

D’un côté, il fait faveur aux entreprises multinationales, plus qu’à l’économie étatique. De plus, il donne plus d’avantages aux États-Unis qu’à l’Europe. Il y a donc là un manque de transparence et d’équité.

D’un autre côté, le tafta est un frein à la souveraineté nationale. Elle favorise progressivement la perte de l’identité économique, et même, culturelle du pays.